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Le faux'rhum qu'aime les paradoxes comme la Barbe de Papa !
 
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 Selyan McMillan

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Selyan McMillan

Selyan McMillan



J'ai pu envoyer : 1 hiboux depuis le : 14/06/2011

A Poudlard, je préfère les : Serpentards, d'ailleurs je suis : en 2ème année ! Des fois, je parle (ou pas) : ...

Les rumeurs :
Spoiler:

Selyan McMillan _
MessageSujet: Selyan McMillan   Selyan McMillan EmptyMar 14 Juin - 13:48


Selyan McMillan

Feat. Cosplay de Mello du mangas Death Note.

La seule chose insupportable, c'est qu'il n'y a rien de supportable
Arthur Rimbaud



Apprendre à se connaître

Identité ; Selyan McMillan
Date & lieu de naissance ; 13 Décembre 1994 à Oban en Écosse.
Âge & signe astrologique ; Il a donc, logiquement, 16 ans et est du signe du Sagittaire.
Pureté du sang ; Né-moldu.
Orientation sexuelle ; Quasiment désintéressé par le sexe. Il n'a aucune expérience, mais a déduit de certaines de ses réactions qu'il avait un fort penchant pour le sexe masculin.

& sinon, t'es comment dans le détail ?

Maison souhaitée ; Serpentard
Année d'étude ; Deuxième année

Baguette magique ; Il possède une baguette en bois de mélèze particulièrement longue et fine, mesurant tout et pour tout trente-deux centimètres et renfermant une écaille du Leviathan. Très souple et maniable, elle est très efficace en Potion et Sortilèges.
Epouvantard ; Le feu
Patronus ; Un immense boa de deux mètres cinquante.
Miroir du Risèd ? Une route déserte s'étendant à perte de vu, et lui, roulant sur une moto en frôlant les deux cent quatre vingt dix kilomètres heure sur un rock déjanté. Selon Selyan, ça représente sa conception de la liberté.

Animal de compagnie ; Un hibou grand duc aux plumes d'or nommé Royal.


Mon avis sur c'qui se passe


Selyan fait partis des élèves de Poudlard qui restent discrets sur ce qui se déroule. Il demeure dans son coin, parle peu des événements à ses camarades, mais est toujours tout ouïe, notant tout ce qui se passe dans un coin de sa tête pour le réanalyser par ennui. Parce que Selyan fait partis de ce genre de personne qui déteste s'ennuyer. Il a toujours besoin de distraction, de quoi s'occuper l'esprit à défaut du corps. Il en sait donc toujours beaucoup plus que ce qu'il veut bien laisser penser.

Il est parfaitement conscient de la présence de ce mystérieux Lutin dans Poudlard, qui piège tant d'élèves et dont les actions deviennent de plus en plus farouches, presque méchantes, s'il se laissait aller à user d'un terme aussi puérile. Il en est parfaitement conscient, mais ne s'en préoccupe pas vraiment lorsqu'il a l'esprit occupé. Lorsqu'il s'ennuie, par contre, les actions du Lutin l'amuse, il aime regarder les réactions des élèves concernés, et celles des autres, bavardant sur ce mystérieux paparazzi, d'autres le traquant, d'autres encore cherchant la petite bête afin de faire parti de ses informateurs. Dans ces moments-là, il observe tout ça avec du recul, comme s'il était un simple spectateur de jeu, riant parfois derrière sa main face aux amitiés détruites et aux disputes conjugales qui suivent la sortie d'un message. Il s'amuse face aux professeurs, perdus et un peu désemparés devant la situation – ne pouvant toutefois ne pas s'empêcher d'en profiter, lorsque l'auteur d'un méfait est mis au grand jour. Il a lui-même établis quelques théories, parmi lesquelles il se doute fortement que l'identité du Lutin a changé de Février à Mars, mais il les garde pour lui, les développant parfois seulement pour noyer son ennuie.

Selyan ne craint pas une seule seconde d'être attrapé par le Lutin. Il n'a pas d'amis, n'aime personne en secret, ne triche jamais et a un comportement des plus respectables – c'est limite s'il n'a jamais commis de bêtise, le fait étant que pour l'instant, ça ne l'a jamais intéressé. Il éprouve un respect mêlé de gratitude envers ce personnage de Poudlard qui égaye ses journées lorsqu'il s'ennuie un peu trop, mais ne cherche cependant ni à le retrouver, ni à prendre contact avec lui. Il observe tout cela de loin, amusé, suivant attentivement l'affaire sans y toucher. Peut-être y entrera-t-il, peut-être pas. Cela dépendra de son humeur et du nombre de ses distractions.

Au niveau des lapins au chocolat se baladent dans les couloirs, généralement, il ne cherche pas à les attraper – leur présence ne l'intéresse pas vraiment et il sait très bien qu'ils peuvent avoir un goût détestable et des conséquences désastreuses. Cependant, tout comme pour le Lutin, s'il s'ennuie vraiment, il peut arriver qu'il s'occupe en traquant quelques uns, bien qu'il ne cherchera jamais à les goûter.




Parle-nous de toi !

Caractère général ; Selyan, peut, d'un premier abord, donner une impression assez caractéristique de froideur. Il apparaît comme étant quelqu'un d'assez insensible et en manque cuisant d'empathie, égoïste, qui se fiche un peu de ce qui peut bien advenir des autres tant que lui s'en sort. Et bien que certains courageux puissent penser qu'il s'agit d'un masque afin de se protéger du monde, il n'en est rien. Selyan est vraiment un salaud, si on puis le dire. Il manque beaucoup de sensibilité et vit comme déconnecté du reste du monde, centré sur lui-même malgré tous les efforts qu'il puisse faire pour se concentrer sur ce qui l'entour. Il n'aime pas beaucoup les gens et peut être qualifié d'associable, mais ce serait faux, puisqu'il n'a aucune conception de la timidité et aucun mal à s'adresser aux autres. Il n'aime juste pas les autres. C'est aussi simple que ça.

Il est renfermé, égoïste et orgueilleux, mais aussi extrêmement intelligent – il ne serait pas étonnant de découvrir qu'il possède un QI supérieur à la moyenne. C'est un manipulateur à la morale douteuse, agissant le plus souvent pour les autres seulement lorsque ça lui apporte quelque chose.

C'est quelqu'un de têtu et de déterminé, qui sait ce qu'il veut et fera tout pour l'avoir, quitte à y laisser des plumes. Il possède une détermination de fer et un courage incroyable, qui peut parfois être prit pour de l'inconscience, puisqu'il semble se ficher complètement de risquer sa vie. Mais c'est une évidence aussi que Selyan McMillan n'a pas peur de la mort. Il se croit incapable d'aimer correctement, mais surtout, incapable d'être aimé...va savoir, seul l'avenir nous le dira. C'est une personne passionnée, qui, lorsqu'elle est dans quelque chose, s'y lance corps et âmes même si au passage, elle se brûle. Il est instinctif, malicieux et joueur, et bien que la tricherie ne lui soit pas inconnue, il préfère le plus souvent suivre des règles. C'est quelqu'un de méthodique, voire perfectionniste, très dur envers lui-même et autant envers les autres. C'est, en quelques sortes, un maniaque de la propreté et ses affaires sont toujours impeccablement rangées.

Il est peut-être orgueilleux et fier, mais il a aussi un sens de l'honneur et respecte les gens qui, pour lui, méritent son respect – autant dire très peu, puisqu'il méprise une grande partie du genre humain. Il est franc et honnête, même si c'est un sacré menteur par omission – bien qu'il ne considère par ça comme étant mentir.

Selyan est quelqu'un de dur, qui se refuse à voir le monde comme un jeu ou un rêve. Il possède comme une carapace autour de son cœur qui le garde de toutes émotivités et qui est extrêmement dure à effleurer – alors à craqueler ! Mais il n'en est pas moins humain et responsable – il sait ce qui est mal ou bien. Il est réfléchi, calme et prudent, et en vient très rarement aux poings – il préfère se servir de sa tête.

Selyan est cependant, malgré tout, un rêveur. Pas beaucoup, mais quand même assez. Il le dit lui même : c'est ma détermination et ma machine à rêve qui me tient éveillé. Sans ça, ça fait longtemps qu'il aurait mal tourné.

Il rit rarement mais sourit beaucoup – le plus souvent, moqueusement, malicieusement, sardoniquement...bref, un sourire sincère de Selyan est rare mais pas impossible.


Apparence physique ; Particulièrement grand et élancé, Selyan possède une haute silhouette très mince et déliée, aux côtes légèrement saillantes suite au fait qu'il n'aime pas vraiment manger. Il possède une allure frêle, presque rachitique, tant il semble fin et fragile. Mais ce n'est qu'une impression mensongère, car sa force physique est presque aussi grande que celle d'un karatéka ceinturé au noir. C'est comme un camouflage, une énième manière de berner l'adversaire, cette apparence délicate alors que le personnage n'en ait rien.

Sa peau très blanche, lactescente, qui aurait fait pâlir de jalousie les femmes de l'époque victorienne, mais qui ne procure qu'une impression de fragilité morbide à celles du vingt-et-unième siècle, semble être dans l'incapacité totale de bronzée, et prend des allures nacrées sous les rayons de la lune, atténuant les ombres et les pores, devenant presque luminescente. Certes, Selyan a une belle peau, d'une certaine manière, mais il est aussi trop mince, trop blessé, pour que celle-ci puisse changer quoique ce soit à ses joues creuses, et à la partie gauche de son visage complètement abîmée, broyée un jour dans les flammes et marquée à jamais de leurs traces indélébiles.

Il a de longs cheveux blonds qu'il aime voir coupés dans un carré propre et régulier, faisant ressortir la finesse de ses traits ciselés, presque féminins. Presque, car malgré un nez délicat, des lèvres charnues d'un rose malade et des yeux en amandes, l'apparence de Selyan reste indéniablement masculine. Sa mâchoire reste carrée, son menton volontaire, et l'inclinaison de ses sourcils, trop narquoise, trop froide et sèche pour rappeler la douceur d'un visage féminin. Le tout s'accorde en froideur avec ses deux prunelles havanes, dénuées de la moindre pitié ou compassion, simplement capables de laisser transparaître sa colère ou son agacement.




Journal, cher journal...

Histoire ; 13 Décembre 1994. Oban. Écosse. Un enfant naît toutes les secondes dans le monde. Que ce soit dans un hôpital, dans la rue, dans une maison, ou dans des conditions bien plus horribles, bien plus atroces. Déjà, à la naissance, on peut deviner de quoi sera faite une vie. Mais on ne peut jamais tout prévoir.

Thomas McMillan, lorsqu'il tint son fils dans ses bras pour la première fois de sa vie, fût engloutis par un sentiment diffus de bonheur inextricable et ne put retenir les larmes de joie qui dévalèrent ses joues et vinrent s'échouer dans la chevelure blonde, courte presque invisible, de son premier fils. Le bébé pleurait, mais il ne pouvait se résigner à le calmer réellement, de peur de le briser en le secouant trop fort. Il semblait minuscule dans ses bras épais et musclés de charpentier. Minuscule, fragile, comme une poupée de porcelaine. C'était même à se demander s'il s'agissait réellement de son fils, lui, grand homme à forte carrure qui en imposait plus de par sa stature que son intellect bancal, à cause d'études arrêtées trop tôt suite à des difficultés d'apprentissage, et un manque flagrant de moyens.

Sa femme, rose fragile sur couvertures blanches, le regardait avec une tendresse qu'il avait toujours trouvé étrange, ne pensant pas en mériter autant. Elle semblait épuisée, les cheveux défaits et le regard fatigué. Mais étonnement, Thomas ne l'avait jamais trouvé aussi resplendissante.

Dans la chambre d'hôpital, flottait autour d'eux une odeur âcre et aseptisée, lui brûlant la gorge et piquant ses yeux déjà humides. Il se leva avec la plus grande prudence, et déposa délicatement l'enfant encore hurlant dans le berceau de verre mis à sa disposition. Ni la femme, ni l'homme, ne pouvaient se résigner à tarir ses pleurs. Ils étaient la preuve qu'il y avait eu vie, cette après-midi, dans le petit hôpital de banlieue d'Oban. Ils étaient la preuve qu'ils avaient accomplis l'un des miracles du monde. Ils étaient la preuve que Selyan McMillan avait ouvert les yeux et respirer.



La famille McMillan n'était pas particulièrement riche, ni particulièrement pauvre. C'était une famille normale, comme on en trouve un peu partout dans le monde, avec des fins de mois plus difficiles que d'autres, mais une joie réelle d'avoir un toit au-dessus de la tête, la santé et de la nourriture dans les assiettes. Emily McMillan, était une belle jeune femme aux longs cheveux blonds et au sourire éternellement doux. Elle possédait dans les intonations de sa voix et dans le moindre de ses gestes, comme une affection protectrice et une infinie tendresse, même pour les inconnus et les étrangers. Elle était à l'écoute, compréhensive, et en avait fait son métier. Elle travaillait comme infirmière dans une maison de retraite, où elle aidait chaque jour des personnes âgés et dans laquelle tout le monde l'aimait bien. Son mari, Thomas, était le seul charpentier du petit village dans lequel ils avaient élus domicile. Ce faisant, son entreprise marchait bien et tous les habitants le connaissait, l'appréciait même. En fait, dans ce petit village d'Oban, le couple McMillan était un peu comme un modèle et beaucoup d'enfants voulaient être comme eux, plus tard. C'est donc dans ce climat de tendresse et de chaleur que grandit le petit Selyan, la fierté de son père et le coeur de sa mère.

Très vite, le petit garçon se révéla être différent des autres. Il savait lire à l'age de quatre ans, écrire à cinq ans, et aidait presque son père dans ses comptes lorsqu'il eut sept ans. Il était d'une maturité froide qui effrayait parfois sa mère tant sa perspicacité et sa perception du monde et du genre humain étaient sombres et mathématiques. Il considérait ses semblables avec un mépris palpable, presque mal élevé, que malgré tous leurs efforts, ses parents ne parvinrent pas à corriger tant il était difficile de le contredire – un gamin de sept ans ! Il aimait la solitude avec une incroyable morbidité, et aimait traîner sur les plages froides et désertes du littoral, ainsi que dans les herbes hautes et dans les vieux bâtiments abandonnés qui jonchaient les quelques forêts entourant la ville. Il était très calme et ne s'énervait jamais, très distant aussi, ce qui fit que rapidement et à leur plus grand désarroi, que ses parents ne parvinrent plus à le suivre. A huit ans, il les dévisageait avec une supériorité dérangeante et sortait des phrases, posait des questions, si complexes et logiques que ses parents se retrouvaient rapidement dans l'incapacité de répliquer quoique soit – ce qui ne faisait qu'accroître le mépris qu'il commençait à leur vouer. Il méprisait son père pour son travail et son ignorance scolaire, et la faiblesse physique ainsi que la douceur et la compassion de sa mère l'agaçait plus que tout au monde. Il ne parvenait déjà plus à les comprendre, et considérait les autres enfants de son age comme des créatures étranges et incompréhensibles.

Cependant, il avait des émotions. Et d'une certaine manière, il appréciait quand même ses parents et ne reniait pas toujours une ballade en leur compagnie au bord des plages désertes et froides d'Écosse. Ses parents ne le comprenaient pas toujours, mais ils l'aimait, car il était leur fils. Et bien que des événement étranges, tels que des objets changeant mystérieusement de place, des lumières s'allumant sans qu'on ait tourné l'interrupteur ou des bourrasques balayant des salles sans que les fenêtres ou la porte n'aient été ouvertes, tournent autour de la présence de Selyan et de ses mouvements de sourcils (seuls signes physiques de certaines de ses sautes d'humeur), ils ne pensèrent pas une seule seconde que leur paisible équilibre était en train de basculer vers le point du non-retour.



L'adolescence arriva comme tomberait l'épée de Damoclès sur la vie paisible de la famille McMillan. Emily et Thomas, voyant que les problèmes sociaux de leur fils semblaient s'aggraver avec son entrée dans le secondaire, décidèrent de lui faire voir un psychologue. Selyan refusa froidement, avec un froncement conséquent de sourcils, démontrant d'une certaine manière à quel point l'idée lui déplaisait. Ses parents ne lui en reparlèrent pas, mais l'idée restait ancrée dans leurs cerveaux, alors que plus le temps passait, plus Selyan les délaissait, se réfugiant dans les forêts sombres et lugubres entourant le village, disparaissant parfois des jours entiers, semblant mépriser leurs remontrances et leurs inquiétudes.

Selyan devenait peu à peu un inconnu pour ses parents, qui s'en retrouvaient fébriles, désespérés, et devaient chaque jour affronter la personnalité étrange et glauque de leur fils unique. Selyan était un mystère, une énigme que personne n'arrivait à percer. Il avait des résultats déplorables à l'école, mais était certainement l'enfant le plus intelligent de toute l'Écosse. Il semblait mépriser les cours et les professeurs, et ne cessaient de se faire réprimander pour manque de respect alors qu'il n'injuriait jamais personne et ne faisait que donner son avis aux instituteurs qu'il trouvait stupides et égocentriques – incapables de reconnaître leurs erreurs. Lorsque, le veille de ses treize ans, des évènements survinrent dans son école, Thomas et Emily décidèrent de reparler d'un suivi psychologique à leur fils, pourtant ouvertement contre cette idée.

Des parents s'étaient plains de blagues mesquines voire dangereuses, que Selyan aurait fait subir à leurs progénitures. Des enfants parlaient du sadisme du garçon et de sa manière froide, impersonnel, de dévisager le gens qu'il torturait, jamais physiquement, mais avec une force et une habilité qui faisait qu'il n'était jamais puni, bien que tous sache que tout venait de lui. Il gardait un visage de marbre en toutes circonstances, même lorsque ses sombres desseins se réalisaient, comme s'il ne faisait que réaliser une sale besogne dont il se serait bien passé. Il développait un humour noir, incisif et cynique, que ses parents craignaient comme la peste.

Lorsque, un jour après son anniversaire, ils lui reparlèrent de voir un psychologue, Selyan était dans l'un de ses mauvais jours. Plus il grandissait, plus il avait de sautes d'humeurs et celles-ci pouvaient se retrouver dévastatrices – il ne se mettait jamais vraiment dans une colère noire, intarissable, mais le peu de rage qui se dégageait de son petit corps frêle parvenait à effrayer le plus courageux des hommes. Et ce jour-là, il était dans l'un de ses mauvais jours. Il s'énerva. Ce fût d'abord imperceptible, une simple inflexion de la voix, un froncement de sourcils. Mais ses parents, ne sentant pas venir le danger, insistèrent. Au fur et à mesure que la conversation avançait, Selyan se laissait gagner par une rage palpable et criait ses phrases plus qu'il ne les disait, ses prunelles havanes tellement assombries qu'elles en étaient devenues deux points épais d'un noir d'encre. Sa mère éclata en sanglots, et ce fût certainement ce fait qui le fit exploser sa rage. Il se passa alors quelque chose d'incroyable, d'horriblement magique.

Sa colère avait fais apparaître des langues de flammes sur le murs et la maison prenait lentement feu, détruisant toute une vie dans des étincelles brûlantes de chaleur. Ce qui suivit cet événement restera à jamais flou dans l'esprit de Selyan. Il ne se souvint, en fait, que des pompiers tentant en vain d'éteindre l'incendie, alors que lui, envelopper d'une lourde couverture bleue, la partie gauche de son visage aussi douloureuse qu'un fer chauffé à blanc, regardait le brasier d'un œil indifférent. Ce soir là, il perdit absolument tout, et pourtant, ses yeux demeurèrent irrémédiablement secs.

Il fût placé dans un orphelinat, et jamais on ne découvrit comment le feu s'était propagé dans sa maison d'enfance. Il ne se fit pas d'amis et se renferma encore plus sur lui-même, hanté par les images du feu lui ôtant tout ce qu'il n'aurait plus jamais, incapable de ressentir la moindre culpabilité cependant, déconnecté du monde. Lorsque la lettre arriva, il était plongé dans une telle apathie qu'il était impossible de dire qu'il puisse s'en réveiller un jour. Et pourtant, un homme parvint à le tirer de son état d'hébétude. Un jour, débarquant dans sa chambre sur un balais volant, habillé d'une robe parsemée d'étoiles tellement ridicule, tellement incongrue, que c'est ce détail qui marqua Selyan en premier. C'était un vieil homme déluré, complètement fou, qui lui annonça tout à trac qu'il était un sorcier et que Poudlard l'attendait. C'est peut-être idiot, mais Selyan crut ce drôle d'énergumène sur le champ. Peut-être à cause des yeux bleus de l'homme, si apaisants, presque paternels. Ou peut-être, plus vraisemblablement, cela venait du fait qu'inconsciemment, depuis le début, il cherchait une explication. Une explication logique au fait qu'il ait perdu sa maison et sa famille dans un mystérieux incendie. Juste une explication pour ne pas se laisser vivre, pour qu'il puisse raccrocher sa vie à quelque chose, et qu'il puisse enfin se dire c'était ça qui l'avait tué. Et d'une certaine manière, ce ça le ramena aussi à la vie.

Il se réveilla entièrement lorsque l'homme à la robe étoilée tenta de convaincre la directrice de l'orphelinat du fait qu'il était effectivement un sorcier, en transformant son encrier en souris. Il se réveilla entièrement lorsqu'on lui demanda de s'habiller pour aller sur le Chemin de Traverse. Et il avait déjà les yeux grand ouvert lorsque, de la fenêtre du Poudlard Express, il put voir, fendant les nuages de ses hautes tours sombres, l'immense, le seul, Poudlard.



Ses débuts dans l'école de sorcellerie furent comme une renaissance. Il avait l'impression de découvrir enfin un monde à la teneur de son intelligence. Le monde moldu lui ayant toujours parut fade, sans artifices et sans secrets. Il apprenait lentement, avec un passion dévorante, qu'il appartenait aussi à un autre monde, cette fois-ci vivant. Il avait l'impression d'être de retour après une longue absence, et toute sa vie prenait enfin un sens à ses yeux. Enfin, il sentait qu'il était quelqu'un. Enfin, il sentait qu'il était Selyan McMillan, un être vivant, avec un cœur, des organes, un cerveau, et surtout, des rêves aussi abracadabrants et fous que ceux d'un adolescent normal.

Bien évidemment, on ne change pas un associable en un claquement de doigt, et sa première année fût donc très solitaire. Mais tout de même moins que ce à quoi il s'était habitué. En arrivant à Poudlard, c'était comme s'il s'était réveillé d'un long songe, et comprenait enfin le sens du mot vivre. Il était vivant, et l'air qui gonflait ses poumons n'étaient pas seulement un mélange subtile de gaz et d'atomes différents, c'était aussi ce qui lui permettait de vivre, un courant de douceur au milieu de son thorax, qui gonflait son ventre et soulevait ses épaules. Il ne se lia pas vraiment d'amitié, mais il tenta de parler aux autres, avide de ce nouveau monde qui regorgeait de tant de mystères. Il comprit très vite le problème du sang, la mésentente presque risible entre Gryffondor et Serpentard – lui même ne supportant pas tant que ça les Gryffondors. Il se révéla très rapidement particulièrement doué en Potions et en Sortilège, se retrouvant souvent en tête de classe. Il aimait aussi beaucoup le Vol bien qu'il n'appréciât pas beaucoup le Quidditch, étant donné la violence gratuite du sport. Pour ses camarades, Selyan était un garçon assez solitaire, doué en cours, à qui on parlait de temps en temps et qu'on ne connaissait pas très bien. Pour Selyan, Poudlard, c'était un peu comme un retour à la maison.

Il n'avait évidemment pas vraiment d'argent, et c'était Poudlard qui se chargeait de lui donner des fournitures, mais il n'en avait que faire. Cependant, il n'était pas rare que son ascendance moldu et son manque d'argent dérange certains de ses camarades. Heureusement, la plupart le connaissait trop peu pour être au courant de ce genre de chose le concernant...





Derrière l'écran

Prénom / Surnom / Pseudo ; Melucky ou Mel' :)
Âge ; 15 ans
Comment avez-vous découvert le forum ? En cliquant un peu au hasard dans les partenaires du forum RPG de la Wammy's House.
Quelque chose à dire dessus ? Sur le forum ? Ben...j'aime bien le concept, ça faisait un moment que je cherchais un RPG dans ce genre là, avec un décor coloré, une histoire simple et fun et pas trop de membres. Donc pour le moment, ça me plaît bien ^^
Mot de la fin ; C'est fort en chocolat 8D !


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http://www.fanfiction.net/~mademoisellerevelemonde
 

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